vendredi 16 octobre 2009

La tour de la paix

Après le déluge, les hommes habitent la Terre de Shin'ar. Dans cette plaine, ils décident de fonder une ville et de construire une tour jusqu'au ciel. Ils disent :

"Faisons-nous un nom pour ne pas nous disperser sur toute la terre."

L'Eternel "descend" alors pour voir ce que les fils de l'humain bâtissent :

"Voici, un seul peuple et une seule langue pour tous et cela leur a permis de commencer à faire. Alors maintenant tout ce qu'ils ont projetté de faire ne sera-t-il pas arrêter devant eux ?"

L'Eternel décide donc de confondre leur langage et les hommes se dispersent sur toute la Terre. La ville est appelée Babel / confusion.

La volonté de cette génération à "se faire un nom" est considérée comme un rejet de Dieu. Elle fabrique les premières briques et se soustrait ainsi à la nécessité de retirer de la roche les pierres nécessaires à la construction. Ce progrès technique génère une plus grande liberté. Cette génération est confiante en l'humain, maître de la nature. L'unité du genre humain est d'ailleur son idéal. L'union fait sa force.

En comparant la conséquence des actes de cette génération à celles de la génération du déluge, le Midrash s'interroge. La génération du déluge ne porte pas atteinte à l'existence de Dieu et est pourtant anéantie. Pourquoi sa sanction est-elle plus sévère que celle de la génération de la Tour de Babel ? Rashy, répond que les hommes du déluge sont des voleurs et se querellent les uns les autres ; ceux de la tour de Babel pratiquent l'amour et la fraternité.

"Tu apprends de là combien la division entre les hommes est haïe de Dieu, et combien grande est la paix."

Or, précisément, si l'Eternel aime la paix pourquoi sème-t-il le trouble à l'intérieur d'une humanité si unie ?

La réaction de Dieu n'est pas une punition. Elle constitue une épreuve. Possédant tous la même langue et ,ne parlant que des mêmes choses, les humains parviennent à s'unir et sengagent dans un projet commun. Sauront-ils préserver la paix et l'unité malgré les différences ? Le Bien du groupe saura-t-il s'accorder avec celui si divisé des particuliers ?

Dieu ne détruit pas la ville. Il confond uniquement les langages.

"Et ils renoncèrent à bâtir la ville."

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