mardi 27 octobre 2009

Malkitsedeq

Lot, neveu d’Abraham est fait captif lors d’une guerre que se livrent les rois du Moyen-Orient. Abraham, accompagné de ses alliés part pour sauver Lot et revient triomphant. Apparaît alors un personnage énigmatique :
« C’est Malki-Tsedeq / Mélkisedeq, roi de Salem, qui fournit du pain et du vin et il était prêtre de Dieu Très-Haut. Il le bénit et il dit : Béni soit Abraham par le Dieu Très-Haut, possesseur du ciel et de la terre. Béni soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes adversaires entre tes mains. »

Abraham n’est donc pas le premier monothéïste. Le roi Malki-Tsedeq (Roi de justice) est déjà prêtre du Dieu Très-Haut. Un culte officiel est rendu au Dieu possesseur du ciel et de la terre, dans le temple de la ville de Salem.

Le message particulier d’Abraham dans l’histoire ne s’arrête pas au monothéïsme. Cette idée, Abraham l’a également découverte et approfondie durant de nombreuses années passées en Mésopotamie. Une nouvelle ère commence lorsque l’Eternel s’adresse à lui et lui demande de tout quitter pour aller vers le pays qu’Il lui indiquera et que de lui naîtra une grande nation, source de bénédiction pour toutes les familles de ma Terre.

La particularité d’Abraham, à la suite du monothéïsme rationel et universel représenté par Malki-Tsédeq est l’idée d’une connaissance et d’une expérience du divin dépassant la seule croyance en Son existence.

Malkitsedeq

Lot, neveu d’Abraham est fait captif lors d’une guerre que se livrent les rois du Moyen-Orient. Abraham, accompagné de ses alliés part pour sauver Lot et revient triomphant. Apparaît alors un personnage énigmatique :
« C’est Malki-Tsedeq / Mélkisedeq, roi de Salem, qui fournit du pain et du vin et il était prêtre de Dieu Très-Haut. Il le bénit et il dit : Béni soit Abraham par le Dieu Très-Haut, possesseur du ciel et de la terre. Béni soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes adversaires entre tes mains. »

Abraham n’est donc pas le premier monothéïste. Le roi Malki-Tsedeq (Roi de justice) est déjà prêtre du Dieu Très-Haut. Un culte officiel est rendu au Dieu possesseur du ciel et de la terre, dans le temple de la ville de Salem.

Le message particulier d’Abraham dans l’histoire ne s’arrête pas au monothéïsme. Cette idée, Abraham l’a également découverte et approfondie durant de nombreuses années passées en Mésopotamie. Une nouvelle ère commence lorsque l’Eternel s’adresse à lui et lui demande de tout quitter pour aller vers le pays qu’Il lui indiquera et que de lui naîtra une grande nation, source de bénédiction pour toutes les familles de ma Terre.

La particularité d’Abraham, à la suite du monothéïsme rationel et universel représenté par Malki-Tsédeq est l’idée d’une connaissance et d’une expérience du divin dépassant la seule croyance en Son existence.

lundi 26 octobre 2009

La foi d'Abraham

Avant que Dieu ne parle à Noé, la Tora précise qu'il est "un homme juste et parfait dans ses générations". Avant que Dieu ne se révèle à Moïse, plusieurs récits illustrent son courage et son refus de l'injustice. Mais lorsque Dieu s'adresse pour la première fois à Abram, nous ne savons rien de sa personnalité ou de ses qualités.

Les versets précédant la parole de Dieu nous renseignent brièvement sur la famille de Terah, père d'Abram. Nous apprenons simplement qu'Abram est marié à Saraï, une femme stérile, et qu'il ne peut donc pas avoir d'enfants. L'Eternel s'adresse alors à lui en lui demandant de tout quitter pour rejoindre la terre qu'Il lui indiquera. Là-bas, Il lui promet une grande descendance et des bénédictions extraordinaires pour lui et son futur peuple.

Qui donc est cet homme auquel l'Eternel promet tant de bienfaits ? Pourquoi a-t-il été choisi ?

La suite du récit nous permet de mieux connaître le personnage d'Abram. On découvre un être d'exception ne recherchant ni les richesses ni les honneurs, prêt à combattre des rois pour délivrer son neveu et à s'opposer à Dieu pour sauver les villes de Sodom et Gommorrhe. Abram est l'exemple d'un homme généreux, hospitalier et craintif de Dieu. Mais rien de tout cela n'apparaît avant le premier appel divin. Abram n'acquiert pourtant pas subitement toutes ces vertus. En les passant sous silence la Tora nous enseigne qu'elles n'ont pas constitué les raisons suffisantes au choix divin d'Abraham.

Une idée ressort simplement des versets : L'Eternel s'adresse à Abram et ce dernier se met immédiatement en marche (Gen. 12, 4).

"Abram est parti comme le lui avait dit l'Eternel."

Il ne doute pas de cette voix lui demandant de tout abandonner pour un futur impossible ! Abram est donc disposé à entendre la parole divine. Jusqu'alors, il demeurait en attente de ce dévoilement. Il a découvert Dieu avant qu'Il ne se révèle à lui, telle est la raison du choix divin.

La Tora nous décrit le début de l'histoire d'Abram comme celle d'un homme ordinaire à cette époque. Abram est comme tout le monde, rien ne le prédispose à l'histoire prodigieuse qu'il va initier. Ce qui revient à dire que n'importe qui aurait peut devenir Abram. C'est à la suite d'une quête personnelle, envers et contre tout qu'il croit en Dieu. L'Eternel le suit alors dans sa démarche et lui fait découvrir des horizons qu'il ne soupçonnait pas, qu'il n'attendait pas.

La crainte du juste


Après avoir quitté son oncle Abram, Lot est fait captif dans une guerre opposant les rois de la région. Abraham, aidé de ses alliés, s’engage alors dans cette guerre afin de délivrer son neveu. Il triomphe et acquiert ainsi un prestige dans toute la région. Le Dieu d’Abraham est alors également glorifié. Mais Dieu lui apparaît et déclare :

“Ne crains pas, Abram, je suis pour toi un bouclier ; ta récompense sera très considérable !”

(Gen. XV, 1)

Ce verset est étonnant. A quelle crainte d’Abram Dieu désire répondre ? Voilà de nombreuses années qu’Abram n’est plus un homme errant, ayant tout quitté pour son Dieu. Depuis son passage en Egypte il est devenu riche. Et, à l’instant où Dieu lui apparaît, sa renommée est acquise et même son message moral et spirituel est reconnu. Quelles sont donc les raisons de sa crainte ?

Plusieurs réponses sont apportées par les maîtres du Midrash (Mid. rabba, ad loc.) ; en voici deux :

- Abram craint que, dans cette guerre légitime, il n’ait tué des justes.

- Abram craint que cette guerre ne mette pas fin à la violence.

Les glorieux triomphes qui rassurent les vainqueurs sont autant de pertes, de souffrances et de vexations qui alimentent la haine des vaincus. Une défaite entraîne un sentiment de vengeance et procure les premières forces pour le prochain combat.

L’anxiété de l’homme qui croit sincèrement en Dieu n’est due ni à un manque de richesse ni à une insuffisance d'honneur. Elle exprime un désir profond et perpétuel de justice

Lekh lekha par Rina et Ariel REBIBO




סדרת לך לך


Sujets de la sidra Lekh Lekha



Première et deuxième paroles d'Hashem à Avram


  • Ordre d'Hashem à Avram de tout quitter pour aller vers la terre qu'Il lui montrera. Promesse d'Hashem à Avraham d'une grande nation et bénédictions.
  • Départ d'Avram, de Saraï, de Loth vers la terre de Canaan. Avram a 75 ans.
  • Arrivée à Shekhem. Annonce d'Hashem à Avraham de lui donner cette Terre. Premier autel d'Avram. Arrivée à Bet El. Deuxième mizbéah. Diffusion du message de l’existence d’Hashem.

Avram en Egypte

  • La famine en Kéna'an. Départ d'Avram en Egypte. Avram et Saraï se présentent comme frère et sœur.
  • Saraï amenée chez Par'o. Don l’or, de l’argent et de troupeaux à Avram.
  • Plaie de Par'o et de sa maison. Renvoi d'Avram et de Saraï.

Retour en Kéna'an – Troisième parole d'Hashem à Avraham

  • Retour d'Avraham près de Bet El, à l'endroit de son mizbéah.
  • Dispute entre les bergers d'Avraham et les bergers de lot
  • Séparation d'Avram et de Lot. Départ de Lot pour la cité corrompue de Sodom.
  • Annonce d'Hashem de donner toute cette Terre à Avraham. Comparaison de la descendance d'Avram avec le sable de la terre.
  • Départ pour Hevron. Construction d'un mizbéah.

Avram sauve Lot et les rois alliés de Sedom

  • Rébellion du roi Kedarlaomer et de ses trois alliés contre les cinq cités de la vallée de Sodom
  • Captures de Lot avec les habitants de Sodom. Victoire d'Avram et de ses alliés partis pour sauver Lot
  • Bénédiction de Malki-Tsedek, roi de Shalem (Jérusalem). Refus d'Avram de prendre du butin.

Berit ben habbetarim - Quatrième parole d'Hashem à Avraham

  • Promesse dHashem à Avram d'une descendance sortant de « ses entrailles ». Comparaison de la descendance avec les étoiles du Ciel.
  • Berit ben habbétarim, « l’Alliance entre les Morceaux », Annonce de l’exil et de l'asservissement de la descendance d'Avram mais également promesse du sauvetage du peuple d’Israël et don de la Terre en héritage éternel.

Naissance de Yishma'el

  • Don de Hagar par Saraï à Avram. Grossesse de Hagar. Mépris de Saraï par Hagar. Réaction dure de Saraï.
  • Fuite de Hagar. Apparition d'un ange à Hagar. Bénédiction du fils à naïtre Yishma'él. Naissance de Yisma'él. Avram a 86 ans.

Annonce de la naissance de Yitshaq – Cinquième parole de Hashem à Avraham

  • Avram a 99 ans. Apparition de Hashem à Avram. Changement du nom d’Avram en Avraham (« père d’une multitude ») et celui de Saraï en Sarah (« princesse »). Ordre de la berit mila comme alliance entre Avram et hashem.
  • Annonce de la naissance de Yitshaq.


Questions sur la sidra


  1. Où voit-on dans cette sidra que Avraham :
a. écoute la parole de Hashem sans discuter et sans tarder ?
b. n'est pas intéressé par les richesses ?
c. Fait connaître le nom de Hashem autour de lui ?
d. est courageux et confiant en la parole de Hashem?
e. Est prêt à se séparer de sa famille ?
f. N'est pas prêt à perdre ou a se séparer d'un membre de sa famille ?
  1. Quel âge avait Avraham en quittant Haran ; à la naissance de Yishma'él ; à l'annonce de la naissance de Yitshaq ?
  2. Pendant combien de temps Avraham, Yishma'él et Hagar ont cru que les promesses faites par Hashem à Avraham s'accompliraient avec Yishma'él ?
  3. Quelles villes de la Terre de Kéna'an sont nommées dans cette sidra ?
  4. Combien de mizbéhot Avraham a-t-il construit ?
  5. Qui est Malkitsedeq ?
  6. Pourquoi Avraham n'a-t-il pas pris le butin de la guerre ?
  7. Qu'est-ce que le berit ben habétarim ? Quel élément nouveau apporte-t-il aux annonces faites par Hashem à Avraham ?

Question de réflexion

  1. Pourquoi Hashem a-t-il choisi Avraham ?
  2. Pourquoi Avraham ne choisit pas immédiatement une nouvelle femme quand Hashem lui promet , dès la première parole, une descendance ? Il ne lui a pourtant pas dit qu'il aurait une descendance avec Sarah !
  3. Malkitsedeq est "prêtre du D. suprême", Avraham n'est donc pas le premier des monothéïste. Qu'apporte-t-il alors de nouveau ?
  4. De quoi avait-il peur avant le berit ben habbetarim ?
  5. L'esclavage et l'oppression sont-ils le prix à payer pour l'accomplissement des promesses ?
  6. Pourquoi avoir attendu que Yishmael ait 13 ans avant de révéler à Avraham que ce n'est pas lui qui sera l'ancêtre de la descendance promise et l'héritier de la Terre promise ? Yishmael, Hagar et avraham y ont légitimement cru.
  7. POurquoi l'alliance avec Hashem se fait par la berit mila ?
  8. Pourquoi changer les noms en Avraham et Sarah ?

vendredi 23 octobre 2009

L'Arc en Ciel

Apres le déluge, D. décide de ne plus détruire la terre. Il scelle une alliance avec l’ humanité en décidant de ne plus la détruire .Le signe de cette alliance est l’ arc en ciel . On peut se demander pourquoi choisir ce signe plutôt qu’ un autre .
-Certains expliquent que l’arc en ciel représente l’arc d’un combattant retourné vers lui en signe de paix . Ainsi D . indique son intention de ne plus attaquer la terre .
-D’autre expliquent ce signe par le phénomène physique à l’origine de l’arc en ciel : le phénomène de la diffraction de la lumière . La lumière du soleil est une lumière blanche .
Quand elle traverse les gouttelettes de pluie , elle se sépare en plusieurs lumières de couleurs différentes ; ce sont toutes les lumières assemblées qui forment la lumière blanche .
Or dans la suite des versets , la thora va nous présenter les 70 nations de l’humanité lesquelles descendent de 3 frères, fils d’un seul homme.
Chaque être humain est une lumière qui apporte à l’ ensemble de l’ humanité comme à la lumière blanche

L'ivresse du nouveau Monde

"brouillon"
"Le vin entre, le secret sort."
Quel est donc le secret de Noah ? Juste parfait, ivre et nu ?
Noah a planté une vigne , il a fabriqué du vin à partir du raisin ,il a bu ce vin et il est devenu saoul . Il s’est enivré pour oublier le désastre du déluge .Il s’est mis nu dans sa tente comme s’il se retrouvait dans la situation d’Adam et Eve avant leur faute.En effaçant le Monde quIl a créé, Hashem n'a-t-il pas recréé un nouveau Monde ? Même la faute d'Adam a peut-être était effacée.
Mais cela n’est pas possible parce que D. ne gomme pas l’histoire de l’Homme après la faute d’Adam et Eve ; et donc Noah ne peut pas revenir à la création de l’Homme.

jeudi 22 octobre 2009

L’histoire de la dispersion des peuples de la terre

1.Que signifie l’expression : « Toutes la terre n’était qu’une seule langue et que les même paroles »
Les hommes parlaient la même langue et parlaient des mêmes choses. Tous désiraient vivre de la même manière.
2. Pourquoi ont-ils quitté l'Orient pour s'installer dans une plaine ?
Peut-être parce que les régions montagneuses contraignent les groupes humains à se séparés. Il n'y a pas assez de place sur une colline ou sur une montagne pour tous les hommes à naître.
3.Pourquoi ont-ils fabriqué des briques ?
Ils voulaient remplacer les pierres mais ne savaient pas encore à quoi les briques allaient leur servir. Construire des briques leur permettait d’exprimer leurs forces et leurs sciences.
4. Que représente l’invention des briques dans l’histoire des hommes ?
Pour fabriquer des briques il faut rassembler des éléments séparés qui n’ont pas de valeur par-eux mêmes. A partir de ce moment, les hommes comprennent qu’ils peuvent fabriquer toutes sortes d’objets même s’ils ne les trouvent pas dans la nature. L'idée est la même quand il s'agit d'assembler des fils pour faire un tissu plutôt que de prendre une peau de bête. e même lorsque l'on associe des atomes et des molécules pour "synthétiser" des produits qui remplacent ceux que la nature nous offre de manière brute. Aujourd'hui tissus, arômes, colorants, et matières sont "créés" par l'homme à partir d'infimes éléments de la nature.
De même le langage est constitué de sons qui n’ont pas de sens par eux mêmes. L’écriture rassemble également des signes et permet ainsi de reproduire le langage .
5.Quelle était la place de D. pour cette humanité ?
L’humanité a peur après le déluge , elle décide de rester unie . Elle découvre qu’elle est capable de construire plein de choses, elle se sent forte et presque égale de D.
6.Quelle était la place de chaque individu ?
Chaque individu pris séparément ne compte pas, seul ce que réalise le groupe a de l’importance.
7.D. a-t-il puni les hommes ? Qu’a-t-Il fait ? Que voulait-Il savoir ?
D. ne punit pas les hommes. Il va briser leur unité en créant différents langages. Les hommes vont à partir de là former différents peuples ; chaque individu devient important par lui-meme.
8.Compare la génération d’avant le déluge à celle de la tour de Babel.
La génération d’avant le déluge ne respectait aucune loi . La génération de la tour de Babel respecte les lois mais elle pense que son pouvoir est sans limites.

Généalogie de Noah jusqu'à Avraham

Nous avons dans la sidra de Noah deux généalogies .Elle diffèrent sur plusieurs points :
1ère généalogie
2ème généalogie
les 3 enfants de Noah
Chem
arbre généalogique
une seule lignée
pas d’âge
âge du père au moment de la naissance du fils et combien d’années il a vécu.
entre 3 et 7 générations
10 générations jusqu'à Avraham.
Le but de ces deux généalogies est diffèrent .
La première généalogie nous présente les 70 peuples. Elle fait suite à la création du monde et à l’histoire du déluge. Le livre de Béréshit nous décrit ainsi le monde dans lequel nous vivons, avec les peuples et les langues.
La deuxième généalogie a pour but d’établir une lignée depuis Adam jusqu'à Avraham. Elle fait suite à l’histoire d’Adam et à la généalogie établie depuis Adam jusqu'à Noah, à la fin de la sidra Béréshit. De cette manière, nous pouvons ainsi établir également une chronologie et savoir quel ancêtre a vécu au temps de quel descendant.
Quelques exemples :
  • A l’époque d’Avraham, les dix générations précédentes ont vécu au moins quelques dizaines d’années !
  • A la mort d’Avraham Shem(2ème ), Shelah(4ème ), Ever(5ème ) étaient encore vivants.
  • Noah (1ère ) est mort quand Avraham avait 58 ans (58 est la valeur numérique du nom Noah).

Avraham, celui qui ne devait pas avoir d'histoire...

La Tora nous donne la lignée des enfants de Shem. Un seul fils représente chaque génération. Mais en arrivant à la dixieme génération depuis Noah,la thora nous présente cette fois les trois enfants de Terah : Avram, Nahor et Haran. Nous ne pouvons donc pas deviner qui remplacera Therah et viendra a la suite de Shem, Noah et Adam.
Cependant puisque Avram est marié avec une femme sterile,puisque que Naror ne suit pas sa famille jusqu'à Raran celui qui semble être désigné pour poursuivre la lignée de Shem est Loth. C’est la raison pour la quelle ont peut dire que lorsque Hashem va parler à Avram ,rien ne nous y prépare. Nous ne connaissons aucune des qualités de cet hommme et il devrait normalement ne pas avoir d’histoire. Or,c’est lui qu’Hashem choisit pour débuter l’histoire d’Israël et changer la grande histoire du monde...

Ni Maboul ni Babel !

La sidra de Noah nous relate deux grands événements : Le déluge et la tour de Babel. La Tora n'est pas un livre d'histoire mais un livre de lois. Elle ne tient donc pas à nous raconter toute l'histoire de l'humanité. Les épisodes rapportés nous servent à comprendre le but de la Tora : enseigner des lois au peuple d'Israël et lui indiquer le chemin qu'il doit prendre dans l'Histoire auprès de toutes les nations. C'est donc dans cette optique que nous devons comprendre les deux grands événements qui marquent l'histoire de l'Humanité avant l'arrivée de notre ancêtre Avraham et son alliance avec l'E-ternel .

Commençons par le récit du maboul, le déluge. Par discrétion et par pudeur, la Tora ne dit rien des peurs et des souffrances des êtres vivants qu'Hashem avait créés. Notre livre saint ne dépeint pas le spectacle du cataclysme, comme le ferait un historien ou un journaliste. Un silence recouvre l'abîme. Mais à l'inverse, le texte relatant la construction de la téva et le déluge est très long et abondamment détaillé. Nous connaissons les mesures exactes de la Téva et les matières utilisées, le nombre d’animaux par espèces, le temps de pluie puis le temps de stagnation et celui de descente des eaux ainsi que les périodes ou Noah envoie le corbeau et la colombe. Nous savons même l’altitude exacte de la téva au dessus des montagnes.

Par le style descriptif qu'elle utilise, il apparait évident que la Tora renvoie à deux autres textes importants : La Création du monde et surtout la construction du mishkan, le Sanctuaire érigé par les hébreux dans le désert. Nous retrouvons dans ces trois textes, un grand nombre de détails, de matières et de mesures, le cycle de sept jours, une place respective attribuée aux animaux et aux hommes, une alliance, une bénédiction et des commandements.

La Tora offre ainsi, par son récit du déluge, une introduction au don de la loi. Elle en explique la nécessité absolue. En effet, ce n’est pas l'arche qui a sauvé Noah du terrible déluge. C’est l’accomplissement rigoureux de l’ordre divin qui sauve Noah et sa famille. Illustrons cela par un exemple : Si Noah s’était volontairement fabriqué une arche de 299 ou 301ou 350 coudées de longueur plutôt que 300 dicté par D., il n’aurait pas survécu dans l’arche. C'est uniquement parce qu'il accepte d'appliquer la volonté divine qu'il est sauvé. Le texte insiste particulièrement à ce sujet :

וַיַּ֖עַשׂ נֹ֑חַ כְּכֹ֥ל אֲשֶׁר־צִוָּ֖הוּ יְ-ה-וָֽ-ה׃

"Noé exécuta tout ce que l’Éternel lui avait ordonné."

Dans un monde de corruption et de confusion, qui ne connaît aucune règle, Hashem apporte des mitzvot, des lois, des règles qui mettent en ordre le Monde que l'Humanité a déréglé au nom d'une liberté égoïste. De même, le nombre précis de jours de pluie ainsi que les autres périodes du déluge mettent en évidence que, comme pour la création du monde, l’Univers possède des lois naturelles et que les ordres d’Hashem dans la Tora sont en parfaite harmonie avec les lois de la nature. Le déluge ne sert donc pas seulement à détruire le Monde corrompu il remet en ordre, le programme à nouveau.

Passons à présent au deuxième grand épisode de la Sidra. Quelques générations après le déluge, les hommes quittent les montagnes de l'Orient et habitent la plaine de Shin'ar. Ils décident d'y fonder une ville et de construire une tour jusqu'au ciel. Ils disent :

"Faisons-nous un nom pour ne pas nous disperser sur toute la terre."

Mais l'Eternel décide de confondre leur langage et les hommes se dispersent sur toute la Terre. La ville est appelée Babel / confusion. Cette histoire semble s'opposer à la précédente, celle du déluge. Cette fois, chacun connaît et accepte sa place dans l'ensemble. Chacun est une brique utile à la constitution du groupe. La Tour représente d'ailleurs cette unité de l'Humanité. Mais, l'Eternel sème le trouble, c'est lui qui amène la confusion dans une humanité si bien réglée.

Mais la réaction de Dieu n'est pas une punition. Elle constitue une épreuve. Possédant tous la même langue et, ne parlant que des mêmes choses, les humains parviennent à s'unir et s’engagent dans un projet commun. Sauront-ils préserver la paix et l'unité malgré les différences ? Le Bien du groupe saura-t-il s'accorder avec celui si divisé des particuliers ? Dieu ne détruit pas la ville. Il confond uniquement les langages.

"Et ils renoncèrent à bâtir la ville."

Malheureusement, en construisant la Tour, les hommes en sont réduits à n'être que des briques ; toutes utiles, il est vrai, mais toutes semblables. Et si l'une ne possède pas exactement la forme voulue, elle dérange et doit être éliminée.

Dans un premier récit, la Tora nous a enseigné qu'un Monde de totale liberté individuelle, sans règles, est voué à la destruction. Dans le second récit, la Tora décrit un Monde ou absolument tout, cette fois, est programmé pour le bien de la collectivité. Dans une telle société la liberté de l'individu n'existe plus. « Une seule langue et les mêmes paroles » pour tous. Cette union fait sa force mais au détriment de la particularité de chaque être, créé à l'image de D..

Entre ces deux récits D. scelle une alliance avec l’humanité en décidant de ne plus la détruire et en demandant aux humains de respecter certaines règles fondamentales. Le signe de cette alliance est l’arc en ciel. Certains commentateurs expliquent ce signe par le phénomène physique à l’origine de l’arc en ciel : la diffraction de la lumière. La lumière du soleil est une lumière blanche. Quand elle traverse les gouttelettes de pluie, elle se sépare en plusieurs lumières de couleurs différentes ; ce sont toutes ces lumières assemblées qui forment la lumière blanche.

Or dans la suite des versets, la Thora nous présente les 70 nations de l’humanité lesquelles descendent de 3 frères, fils d’un même père. Chaque être humain est une lumière différente, indispensable à l'harmonie de l’humanité, comme chaque lumière est nécessaire à la lumière blanche. Faire disparaitre l'autre pour son propre profit, ou au nom de la collectivité, revient à détériorer l'ensemble de la Création.

Avant le déluge

L’histoire de Noé et de son arche est bien connue. L’Humanité s’étant trop corrompue, Dieu décide d’envoyer le déluge. Noé, seul homme juste de sa génération, est sauvé avec sa famille et des représentants de toutes les espèces animales.

Le midrash voit dans la construction de l’arche un but pédagogique et raconte son histoire de la façon suivante :

Noé plantait des cèdres. On lui disait : « A quoi serviront-ils ? » et il répondait : « Le Saint, béni soit-Il, veut envoyer le déluge et m’a demandé de construire une arche pour m’épargner moi et ma famille. » Les gens se moquaient alors de lui. Il arrosait ses cèdres et ils poussaient. On lui disait : « Qu’est-ce que tu fais ? » et il répondait de la même manière. Les gens se moquaient encore de lui. Vers la fin de sa vie, il coupait ses arbres, fabriquait des planches et les assemblait. On lui disait : « Qu’est-ce que tu fais ? » et il leur répétait la même chose et les prévenait. N’étant finalement pas revenu à Dieu, le déluge est venu.

L’arche a effectivement servi à sauver Noé et sa famille. Mais, selon ce midrash, telle n’était pourtant pas son utilité première. Elle devait servir à éveiller la curiosité des gens et les alarmer sur la situation. Mais le fou est celui qui ne fait pas comme les autres. L’insensé est celui qui affirme qu’aucune société n’est invincible, super-puissante, celui qui décèle des abîmes masqués par les progrès de la civilisation. L’imbécile est celui qui affirme qu’une idéologie au nom de l’homme, l’est peut-être qu’au nom de certains hommes et peut l’être au détriment de toute l’humanité. Fou, insensé, imbécile, jusqu’au jour où, …

vendredi 16 octobre 2009

La branche d’olivier

Le déluge s’est arrêté. Noé est encore dans l’arche et envoie un corbeau puis une colombe pour savoir si la terre s’est asséchée. Après son deuxième départ, la colombe revient avec une branche d’olivier. Ne pouvait-elle pas rapporter les feuilles d’un arbre moins amer ?

Il est vrai, cette branche représente le nouveau monde, l’espoir qui renaît, la paix après la tourmente. Mais, lui associer les notions de douceur et de richesse reviendrait à se cacher de quelle tragédie ce calme universel est la conséquence. Le Monde nouveau se crée par des êtres armés d’une ferme volonté de revivre et dont l’espérance est merveilleuse mais leur conscience est toujours blessée par une amère mémoire. Ils sont pleins de l’humilité d’une humanité qui a sombré dans l’horreur.

Dans cette image les Sages voient un autre symbole encore. Depuis que la colombe est entrée dans l’arche, cette branche est la première qu’elle cueille elle-même et qui ne lui est pas donnée par Noé.

« La colombe dit : Que ma nourriture soit amère comme les feuilles d’olivier de la main de Dieu plutôt que douces comme le miel de la main de l’humain. »

Il ne faut pas comprendre que la liberté se paie toujours au prix de l’amertume. Mais l’abondance et le confort n’apportent pas nécessairement la liberté. La liberté s’acquiert à condition de constituer un but à atteindre au moyen de la prospérité mais parfois à ce prix.

(Réaction inverse de la femme de Lot)

La tour de la paix

Après le déluge, les hommes habitent la Terre de Shin'ar. Dans cette plaine, ils décident de fonder une ville et de construire une tour jusqu'au ciel. Ils disent :

"Faisons-nous un nom pour ne pas nous disperser sur toute la terre."

L'Eternel "descend" alors pour voir ce que les fils de l'humain bâtissent :

"Voici, un seul peuple et une seule langue pour tous et cela leur a permis de commencer à faire. Alors maintenant tout ce qu'ils ont projetté de faire ne sera-t-il pas arrêter devant eux ?"

L'Eternel décide donc de confondre leur langage et les hommes se dispersent sur toute la Terre. La ville est appelée Babel / confusion.

La volonté de cette génération à "se faire un nom" est considérée comme un rejet de Dieu. Elle fabrique les premières briques et se soustrait ainsi à la nécessité de retirer de la roche les pierres nécessaires à la construction. Ce progrès technique génère une plus grande liberté. Cette génération est confiante en l'humain, maître de la nature. L'unité du genre humain est d'ailleur son idéal. L'union fait sa force.

En comparant la conséquence des actes de cette génération à celles de la génération du déluge, le Midrash s'interroge. La génération du déluge ne porte pas atteinte à l'existence de Dieu et est pourtant anéantie. Pourquoi sa sanction est-elle plus sévère que celle de la génération de la Tour de Babel ? Rashy, répond que les hommes du déluge sont des voleurs et se querellent les uns les autres ; ceux de la tour de Babel pratiquent l'amour et la fraternité.

"Tu apprends de là combien la division entre les hommes est haïe de Dieu, et combien grande est la paix."

Or, précisément, si l'Eternel aime la paix pourquoi sème-t-il le trouble à l'intérieur d'une humanité si unie ?

La réaction de Dieu n'est pas une punition. Elle constitue une épreuve. Possédant tous la même langue et ,ne parlant que des mêmes choses, les humains parviennent à s'unir et sengagent dans un projet commun. Sauront-ils préserver la paix et l'unité malgré les différences ? Le Bien du groupe saura-t-il s'accorder avec celui si divisé des particuliers ?

Dieu ne détruit pas la ville. Il confond uniquement les langages.

"Et ils renoncèrent à bâtir la ville."

Noah par Rina et Ariel et REBIBO

סדרת נח

Sujets de la sidra Noah

Le maboul

Noah et les fautes de sa génération

Annonce par hashem de la destruction de la Terre

Ordre d'Hashem à Noah de construire la téva : matières, structure et mesures de la téva, occupants

Ordre d'Hashem à Noah d'entrer dans la téva,

7 jours après la pluie tombe pendant 40 jours et 40 nuits

150 jours avant la descente des eaux

Descente des eaux : La Téva se pose sur les Monts Ararat, les premiers sommets des montagnes apparaissent.

Après 40 jours Noah envoie le corbeau qui tourne autour de la téva jusqu'à l'assèchement de la Terre.

Noah envoie la colombe à trois reprises qui ne revient plus

Ordre d'Hashem à Noah de sortir de la Téva

Sacrifices et réaction d'Hashem

Bénédiction d'Hashem à l'humain et commandements

Alliance d'Hashem avec les êtres vivants avec pour signe l'arc en ciel.

Ivresse de Noah, malédiction de Kéna'an et bénédictions de Shem et Yéphet.

La séparation des descendants de Noah et leurs lieux d'habitation

Descendants de Yephet, Ham et en particulier de Kéna'an, descendants de Shem .

Tour de Babel et dispersion des peuples

De Noah à Avraham

Lignée des 10 générations de Noah à Avraham

Histoire de Terah et des ses 3 fils

Questions sur la sidra

  1. Quelle faute, en particulier, a entraîné le maboul?

  2. Comment Noah devait il construire la téva?

  3. Que devait-il faire entrer dans la téva?

  4. Quels sont les mots d'hachem à Noah afin qu'il rentre dans la téva puis qu'il sorte de la téva ?

  5. Combien de temps la pluie est-elle tombée ?

  6. Combien de temps le maboul a t-il duré (pluie, montée des eaux, descente, assèchement de la terre) ?

  7. Durant le maboul, le Monde était dans un état ressemblant au début de la Création. A quelle jour précisément ?

  8. Qu'a fait Noah pour savoir s'il pouvait sortir de la téva ? Qu'a-t-il attendu ?

  9. Qu'est-ce que Noah a fait en sortant de la téva?

  10. Que constate hashem, au sujet de l'humain après le maboul ?Quelle décision prend t-il alors ? Compare avec la fin de la sidra Béreshit.

  11. Que décide hachem au sujet de la nature ?

  12. Quelle bénédiction hashem donne à Noah àprès le maboul ?

  13. Quelle restriction hashem donne à l'humain concernant la consommation de viande animale ?

  14. Après le maboul quelle alliance hashem conclue avec les êtres vivants?, quel est le signe de l'alliance ?

  15. Quel est le métier de noah? Comme qui avant lui?

  16. Qu'a planté noah? Quelle en est la conséquence?

  17. Qui a été maudit?

  18. Pourquoi Shem et Yephet ont-ils été béni? Quelle sont leurs bénédictions ?

  19. Sachant que Noah est mort à 950 ans combien de temps a t-il vécu après le maboul ?

  20. Combien de générations après noah a eu lieu l'histoire de bavel ?

  21. Comment la Torah caractérise la génération de la tour de bavel avant la faute ?

  22. Pourquoi cette génération a t-elle voulu construire une tour et une ville ?

  23. Quelle a été la punition de cette génération ?

  24. Pourquoi cette région a t-elle été appelé bavel ?

  25. Qui est Peleg ? Pourquoi a-t-il été nommé ainsi ?

  26. Combien de générations séparent Noah d'Avraham ?

  27. Qui, logiquement, devrait poursuivre la lignée 1. Adam, 2. Shet, ..., 10. Noah, 11. Shem, ..., 13. 'Ever, ... 19. Terah, ????, ????

  28. Observe la carte suivante. Que peux-tu dire du chemin d'Avraham ?

Questions de réflexion

Plusieurs questions sont traitées dans l'article suivant : "Ni Maboul, ni Babel !"

  1. Pourquoi fallait-il une téva pour sauver Noah et sa famille ?

  2. Pourquoi La Tora donne-t-elle autant de détails sur la construction de la téva (nombres d'animaux purs et impurs, matières, compartiments, mesures) et sur le maboul (nombres de jours de pluie, d'inondation, hauteur au dessus des montagnes, nombre de jours de descente des eaux, dates) alors qu'elle raconte en peu de versets la destruction de toute l'humanité.

  3. Que représente la branche d'olivier ?

  4. Pourquoi avoir choisi l'arc-en-ciel comme signe d'alliance ?

  5. Comment Noah, l'homme juste, intègre, a-t-il pu s'enivrer et se comporter comme il l'a fait ?

  6. Quel a été le mal des hommes qui ont voulu construire une tour pour rester unis ?

  7. Pourquoi la Tora commence-t-elle par des récits de fautes ?

  8. Comparer la génération du déluge et celle de la Tour de Babel.

  9. Compare les deux généalogies de la sidrat Noah. Que nous apprennent-elles ?

  10. Quelle place prend Avram à la suite de Noah ?

Pour un monde meilleur

Dans la Bible, la genèse de l’humanité est jalonnée de fautes. Adam et Eve contreviennent à l’ordre divin de ne pas manger de l’arbre de la connaissance. Leur fils Caïn tue son frère Abel. Quatre générations plus tard Lemekh déclare être lui aussi un assassin. Puis au bout de dix générations l’humanité, s’étant trop corrompue, est détruite par le déluge. Seul Noé et sa famille sont sauvés grâce à l’arche qu’ils se construisent suivant l’ordre de Dieu.

En lisant ces récits, nous pouvons être portés à désespérer en l’humain. Pourtant c’est une idée contraire que veut nous enseigner la Tora. Son message n’est pas transmis à des hommes instinctivement justes et bons, pour un monde parfait. La Tora décrit les hommes, les sociétés et l’Histoire dans leurs réalités. C’est donc “en connaissance de cause” que Dieu impose à l’homme de suivre Ses voies en pratiquant la justice et en recherchant la paix.

Il ressort donc des premiers récits de la Genèse un extraordinaire message d’espoir. Comme Noé chaque femme et chaque homme est capable de désirer le Bien et de trouver la force et le courage de l’accomplir. Aucune société, aucune idéologie ne servent d’excuses à ceux qui choisissent d’appliquer véritablement la justice. Ce sont ces justes qui posent les fondations d’un monde meilleur.

La ruse du serpent

L’E-ternel D-ieu ordonne à l’humain de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Il « bâtit » ensuite la femme à partir d’une côte de l’humain. Le serpent réussi à la convaincre de manger du fruit interdit. Elle en donne alors à l’homme qui en mange également. Cette faute est la conséquence, entre autre causes, d’une mauvaise transmission de l’ordre divin. Pour nous en rendre compte observons en parallèle l’ordre donné par D-ieu, la version du serpent et celle de la femme.

l’ordre (Genèse 2, 16-17)

le serpent & la femme(Genèse 3, 1-4)


L’E-ternel D-ieu ordonna à l’humain, en disant :

De tout arbre du jardin,

tu dois manger (akhol tokhel).

Il dit à la femme :

Bien que D-ieu ait dit :

« Ne mangez pas

de tout arbre du jardin » …

La femme dit au serpent :

Des fruits d’arbre du jardin,

nous mangerons !

Mais de l’arbre

de la connaissance du bien et du mal

n’en mange pas.


Mais du fruit de l’arbre

qui est au centre du jardin

D-ieu a dit :

« N’en mangez pas et ne le touchez pas,


Car le jour où tu en mangeras,

tu dois mourir (mot tamout).

Le serpent dit à la femme :

Vous ne mourrez pas ;

Car D-ieu sait que

le jour où vous en mangerez,

vos yeux s’ouvriront

et vous serez comme D-ieu

connaissant le Bien et le Mal.


de peur que

vous ne mourriez »

La femme ne laisse pas le serpent finir sa phrase :

« - Bien que D-ieu ait dit : Ne mangez pas de tout arbre du jardin, (…) vous ne mourrez pas. »

Comme de nombreux traducteurs, elle a compris : « Ne mangez d’aucun arbre du jardin » et rectifie le serpent. Mais le serpent séducteur n’est pas menteur. D-ieu a dit « Ne mangez pas de tout arbre ». Effectivement, D-ieu ne permet pas de manger de tous les arbres du jardin du moment qu’un seul d’entre eux est interdit. Le serpent parle volontairement de façon ambiguë pour entendre la réaction de la femme. En interprétant son propos, elle dévoile sa connaissance faussée de l’ordre divin.

Hashem E-lohim et E-lohim : A la suite du serpent, la femme parle de D-ieu en tant qu’ E-lohim alors que l’ordre est donné par Hashem E-lohim. Sans approfondir cette différence, on peut dire que E-lohim est le titre donné à D-ieu. Dans son sens restreint il exprime l’idée d’une puissance à l’origine du Monde mais qui s’en détache. Quant à Hashem, il s’agit du nom propre de D-ieu, exprimant l’idée d’une corrélation avec l’humain et d’une rétribution pour le Bien et le Mal que ce dernier commettrait. Le serpent élude cette idée pour « libérer » la femme de la conscience d’une présence divine.

Ordonner et dire :.De même, la femme reprend après le serpent « D-ieu a dit », alors que « L’E-ternel D-ieu ordonna à l’humain, en disant ». La parole de l’E-ternel est dévalorisée. D-ieu a dit, le serpent dit autre chose, le cœur de la femme également. La parole de D-ieu ne s’imposant pas, le serpent incite la femme à décider par elle-même de ce qu’il faut faire.

Tout arbre du jardin et les fruits : La femme est seule à préciser l’interdit de manger des fruits alors que Hashem E-lohim et le serpent parlent de manger « de tout arbre du jardin ». La femme ne perçoit peut-être que le profit immédiat. Pour elle, les arbres n’ont d’intérêt que pour leurs fruits. Dans l’expression divine, manger du fruit revient à manger de l’arbre. A travers le fruit il faut accéder à son origine. D’ailleurs la femme ne précise pas qu’elle peut manger de tous les fruits, il lui suffit de se rassasier. Mais Hashem E-lohim indique la nécessité de goûter à tout arbre qu’il a planté, tous « agréables à la vue et bon à la consommation » et autant d’aspects différents du Monde qu’il faut découvrir.

Permission et obligation : L’E-ternel D-ieu ordonne d’abord de manger de tout arbre du jardin. « Akhol tokhel / Tu dois en manger .» Le serpent ne retient que l’impossibilité en définitif de manger de tout arbre. Quant à la femme, elle présente le fait de manger des fruits des arbres comme une permission.

L’arbre de la connaissance, au centre du jardin : L’incompréhension qu’il s‘agit d’une obligation de manger explique un autre détail du récit. Le dialogue entre la femme et le serpent semble avoir lieu devant l’arbre interdit. Que faisait-elle à cet endroit sachant qu’elle ne devait pas manger de ses fruits ? Son objection au serpent révèle l’intérêt particulier qu’elle porte à cet arbre. Elle ne le cite pas par son nom mais l’indique par son lieu, au centre du jardin. La femme tourne déjà autour de cet arbre quand le serpent décide de s’adresser à elle. A n’en pas douter, si la femme s’était occupée à profiter de tous les fruits du jardin d’Eden, elle ne se serait pas intéresser au fruit interdit.

Manger et toucher : Jamais D-ieu n’a interdit de toucher de l’arbre de la connaissance. Cependant la femme l’affirme ainsi au serpent. Comme l’expliquent nos sages, cette exagération est une haie autour de la loi placée par l’homme. En répétant l’interdit à la femme, absente au moment de l’ordre divin, l’homme à ajouter l’interdit de ne pas en toucher pour ne pas en arriver à manger. L’erreur consiste surtout à attribuer cette règle supplémentaire et secondaire à D-ieu lui-même. Plutôt que d’élever la loi humaine au rang d’un ordre divin, l’inverse s’est produit.

Effet et punition : Quelle est la conséquence de la transgression ? En comprenant l’interdit de consommation « de peur » de mourir, la femme sépare la transgression de sa conséquence. Dans ce sens la mort est une punition pour avoir transgresser. Mais l’interdit lui-même n’est pas nécessairement préjudiciable. Il se peut même qu’il apporte une satisfaction mais que D-ieu interdit à l’humain. Or Hashem E-lohim s’est exprimé différemment. « Le jour où tu en mangeras, tu mourras. » L’interdit est dangereux. C’est la faute qui tue. En interdisant à l’humain de la transgresser, Il le protége. Alors que la femme peut laisser entendre que D-ieu désire priver l’humain d’un Bien qu’Il se réserve. Evidemment, en ne voyant pas le mal dans l’arbre lui-même, la femme ouvre la brèche par laquelle s’introduit le serpent.

« Vous ne mourrez pas ; Car D. sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme D-ieu connaissant le Bien et le Mal. »

La femme a montré qu’elle ne voyait qu’un interdit se situant au centre du jardin. Il est alors aisé pour le serpent d’abonder dans ce sens. D-ieu menace non pas parce que cet arbre est mauvais mais au contraire parce qu’il est bon. A tel point qu’en fait s’est Lui qui est menacé. La confusion entre le bien, le beau et le vrai s’étant faite, l’aspect extrêmement désirable de l’arbre conduit finalement à fauter.

En somme, la ruse du serpent consiste à fausser la compréhension de l’ordre divin en le reformulant. Il découvre les erreurs de transmissions commises par l’homme et obscurcit les notions de D-ieu, de loi, de Bien et de punition. La femme, attachée à une « tradition » qu’elle ne connaît pas exactement, ne parvient pas à y voir le véritable Bien. Il est intéressant de remarquer qu’il n’en n’a pas fallu autant pour que l’homme faute à son tour.

Questions des origines

Après leur faute, Adam et Eve se cachent. Dieu appelle alors Adam :

"Où es-tu ?"

Par sa question, Dieu enseigne que la faute n'éloigne pas seulement l'être humain de son Créateur. En croyant se dissimuler au regard divin, il ferme les yeux sur sa propre existence.

Après le meurtre d'Abel, Dieu pose également une question à Caïn :

"Où est Abel ton frère ?"

Mais Caïn répond avec audace :

"Suis-je le gardien de mon frère ?"

Dieu affirme précisément qu'il est le gardien de son frère. Le meurtre constitue un double manquement : au droit qu'il a de vivre et au devoir de le protéger. Mais pour Caïn, rien n'a rien changé. Qu'est-ce qu'une action humaine ? Un infime déplacement au regard de l'Univers. Dieu lui apprend alors que les fautes ne s'effacent pas :

"La voix du sang de ton frère crie vers Moi depuis la terre."

Les actes s'enchaînent. Le Monde prend la forme que les humains lui attribuent. La mémoire n'expose pas seulement une image du passé, elle explore les fondations du présent sur lesquelles se construit notre avenir.

A la suite des deux fautes Dieu pose une question. Il incite Adam et Caïn à reconnaître la gravité de leurs actes et leur ouvre la voie du pardon. Mais Caïn et Adam n'apportent pas les réponses suffisantes. Ils ne savent pas, après leur faute, se relever, assumer leur passé et décider de le réparer. Ils ne parviennent pas à redevenir l'être qu'ils étaient avant qu'il ne se transforme. Cet inachèvement introduit l'Histoire de l'Humanité. Les questions de Dieu à l'humain "Où es-tu donc ? Et où est ton frère ?" demeurent en suspens, en attente de réponse. Ces questions posées au début de la Tora doivent nous rendre attentifs aux réponses apportées dans la suite de la Tora. Abraham, Isaac, Moïse répondent ainsi à la question de Dieu à Adam "Où es-tu ?" :

"Hinéni" / "Me voici !"

Et en écho à la question à Caïn "où est ton frère ?" Joseph clame :

"Mes frères, je recherche !"

Les questions ne portent pas sur un objet extérieur à l'Humanité. Dieu incite les humains à s'interroger sur eux-mêmes. Même après la faute l'homme peut et doit se retrouver face à Dieu et face aux autres hommes. Ces remises en questions nous contraignent à nous redécouvrir et à assumer notre fraternité universelle.

A l'image de D.

Après la création de l’humain, la Tora ne mentionne pas la formule employée pour décrire les autres créations :
“Dieu vit que cela était bon“
(Gen. 1, 10 ,12, 18, 21, 25).
En effet, l’humain est le seul être créé avec un libre-arbitre. C’est donc à lui de décider d’être bon ou mauvais. D’après certains commentateurs la liberté constitue même “l’image de Dieu”, selon laquelle l’humain a été créé.
Mais la liberté humaine ne s’exprime généralement pas dans le simple choix entre le bien et le mal. Chaque être humain choisit généralement ce qu’il croit être juste et vrai. Et, telle est effectivement la liberté donnée à l’humain : la possibilité de décider de ses propres valeurs.
L’humanité est créée à l’image de Dieu en ce sens qu’elle peut ériger elle-même ses systèmes de pensées. Elle décide à chaque époque et dans chaque société du bien à acomplir et du mal à éviter. Ainsi, “à l’image de Dieu”, les humains créent des mondes, ceux dans lesquels ils désirent exister.
Le devoir imposé à l’humain est non seulement de choisir le bien mais encore de s’assurer qu’il l’est véritablement.

jeudi 15 octobre 2009

Béreshit par Rina et Ariel REBIBO

סדרת בראשית

Sujets de la sidra

1. La Création en 6 jours et le shabbat :

Le 1er jour, la lumière

Le 2ème jour, le ciel

Le 3ème jour, la mer et la terre

Le 4ème jour, les luminaires

Le 5ème jour, les poissons et les oiseaux, bénédiction

Le 6ème jour, les animaux terrestres et l'humain, bénédiction de l'humain

Le 7ème jour, arrêt, bénédiction, sanctification

2. Adam, Hava et le jardin d'Eden

La fabrication de Adam

Le jardin d'Eden

L'ordre d'hashem

Le nom des animaux

La construction de Hava

La faute et sa conséquence

Les sanctions d'hashem, malédction du serpent et de la terre

L'expulsion du jardin d'Eden

3. Quayin et Hevel

Naissances et métiers

Présents à hashem

Intervention d'hashem

Le meurtre de Hevel

Sanction d'Hashem

4. Les descendants de Quayin, les débuts de la civilisation, Lémekh meurtrier

5. La généalogie de Adam jusqu'à Noah en passant par Shet (10 générations) – Corruption de la terre.





Questions sur la sidra

  1. Quels sont les différents verbes pour parler de la création ?

  2. Quels sont les différents noms de D. utilisés ?

  3. Chaque jour de création on retrouve les mêmes étapes. Quelles sont elles ?

  4. Quel jour la lumière a-t-elle était créée ?

  5. Quel jour le soleil, la lune et les étoiles ont-ils étaient créés ?

  6. A quoi doivent servir les luminaires ?

  7. A partir de quand commencent les jours ?

  8. Qui doit dominer qui ?

  9. Qu'est ce que hashem a béni ?

  10. Qu'est-ce que hashem a sanctifié ?

  11. Qu'est-ce que hashem a maudit ?

  12. Qu'est-ce que hashem a vu qui est bien ?

  13. Qu'est-ce qui manque à ce que hashem a vu qui est bien ?

  14. Qu'est-ce que hashem a vu qui est est très bien ?

  15. Qu'est ce que hashem a dit qui n'est pas bien ?

  16. Qu'est-ce que hashem a vu qui est est entièrement mal ?

  17. Pourquoi l'humain est-il appelé Adam ?

  18. Pourquoi la femme est-elle appelée Isha ?

  19. Pourquoi la première femme est appelée Hava ?

  20. Qui a nommé toutes les créatures ?

  21. Qu'est-ce que hashem a planté ?

  22. En quoi le serpent est-il supérieur à toutes les créatures ?

  23. Quels sont les noms des deux arbres particuliers du jardin ?

  24. Qu'est-ce que Hashem a permis de manger ?

  25. Qu'est-ce que Hashem a ordonner de manger ?

  26. Qu'est-ce que Hashem a interdit de manger ?

  27. Qu'est-ce que la femme a dit qu'il était interdit de faire ?

  28. Quelle est la conséquence de la faute ?

  29. Qui s'est caché ?

  30. Qu'est-ce que Hashem a fabriqué pour l'homme et la femme ?

  31. Comment a-t-il puni l'homme et la femme ?

  32. Qu'est devenu le jardin de l'Eden ?

  33. Qu'est ce qui est gardé, pourquoi et par qui ?

  34. Comment s'appellent les deux premiers fils d'Adam et Hava ?

  35. Quels étaient leurs métiers ?

  36. Lequel a offert en premier un présent à hashem ?

  37. Lequel a été accepté ? Que s'est-il passé ensuite ?

  38. Quelle est la question qu'Hashem a posé à Adam ?

  39. Quelle est la question qu'Hashem a posé à Quayin ?

  40. Quels sont les deux meurtriers de notre sidra ?

  41. Comment s'appelle le troisième fils d'Adam et Hava ?

  42. Combien de générations y a-t-il depuis Adam jusqu'à Noah ?

  43. Pourquoi a-t-il été appelé Noah ?



Questions de réflexion

  1. Pourquoi Hashem a-t-il créé un seul premier homme ?

  2. L'humain est la seule créature au sujet de laquelle Hashem ne dit pas qu'elle est bien. Pourquoi ?

  3. Le serpent a-t-il menti ?

  4. Que nous apprennent les deux premières questions de Hashem aux humains ?

  5. Pourquoi l'introduction à la Tora commence à la fois un Monde très bien et béni et une Terre pleine de fautes et maudite ?

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