Le quatorze adar,
a lieu la fête de pourim. Son histoire est racontée dans
le Rouleau d’Esther. Haman, premier ministre de l’empire perse, ordonne
« de tuer, de perdre et d’exterminer tous les juifs - jeune et vieux,
enfants et femmes – en un seul jour » (Est. 3, 13). Le jour avait été fixé
par tirage aux sorts, en hébreu pourim, au 13 adar. Grâce à la
reine Esther le roi autorise les juifs à se défendre. Le 13 adar est
alors un jour de triomphe pour les juifs. Le lendemain devient jour de
réjouissances.
Le rôle joué
par Esther est déterminant. Cependant, lorsque Mardochée lui communique le
décret de Haman, elle refuse tout d’abord d’agir. Le roi ne l’a pas appelée
depuis trente jours. Or, quiconque s’aventure au Palais sans y être convié,
risque sa vie. Mardochée lui répond alors :
« Ne t’imagine pas en ton âme, être épargnée d’entre tous les juifs dans la palais du roi. Car si tu persistes à garder le silence en cette heure, la délivrance et le salut surgiront pour les juifs d’un autre endroit, tandis que toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce n’est pas pour une telle heure que tu es parvenue à la royauté. »
Mardochée sait qu’aux jours des
malheurs, il n’est pas fait de différence entre un juif et un autre. Mais en
plus, il est en fait persuadé que les juifs seront sauvés ! Il demande à
Esther d’agir pour que le salut passe par elle. En effet, sa position auprès du
roi, précisément en cette heure de détresse, la place au premier plan de
l’Histoire. A elle d’en assumer les responsabilités. En acceptant d’agir, c’est
d’abord elle-même qu’elle sauve de la perte.
Chacun a le
devoir d’agir selon ses possibilités. S’il ne le fait pas, d’autres le feront.
L’Histoire sera différente, peut-être plus tragique, mais se fera sûrement.
Quant à celui qui garde le silence en prétextant ne pas pouvoir, s’exclue de
l’Histoire.
Face à sa
« destinée », c’est toujours sa liberté qui est mise en jeu.
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