Shemini
Au
chapitre 11 du Lévitique sont décrits les animaux autorisés et
ceux interdits à la consommation. Seuls les mammifères terrestres
ruminant et possédant des sabots fendus sont permis. Les animaux
marins doivent être pourvus d’écailles et de nageoires. La Tora
énumère également les volatiles interdits et elle exclu presque
tous les insectes, êtres rampants ou fruits de mer.
Nombreuses
sont les explications qui ont été apportées. Les uns évoquent des
raisons d’ordre sanitaire. Les autres tentent une approche
symbolique et s’interrogent sur l’enseignement moral ou
historique qui ressort des caractéristiques décrites par la Tora.
D’autres encore essaient de comprendre le sens de ces préceptes en
analysant les aspects psychologiques ou sociaux dans l’acte de
manger. Certains enfin trouvent des raisons mystiques aux lois
alimentaires de la Tora et décrivent même les conséquences pour le
corps ou pour l’âme de l’alimentation interdite.
D’une
manière plus générale, en observant toutes les lois de la Tora, on
s’aperçoit que les restrictions alimentaires entrent dans le cadre
d’une législation qui embrasse tous les domaines de la vie
humaine. Pour le juif pratiquant, la vie agricole, le monde du
travail, l’habillement ou l’alimentation doivent répondre à des
critères déterminés par Dieu dans la Tora. Il ne s’agit pas de
s’imposer des restrictions par amour de l’ascétisme ou des
privations. Le judaïsme prône au contraire un mode de vie
équilibré. En plaçant certains interdits, la Tora nous enseigne
qu’il n’est pas nécessaire de tout posséder, de tout goûter et
de tout essayer pour vivre heureux. Réussir à trouver une
satisfaction et un réel plaisir en s’imposant certaines limites
c’est aussi prendre conscience que le monde ne nous appartient pas
totalement. Il ne nous est pas permis de nous y conduire comme bon
nous semble dans le seul but de satisfaire nos supposés besoins.
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