dimanche 9 mars 2014

Lois alimentaires

Shemini

Au chapitre 11 du Lévitique sont décrits les animaux autorisés et ceux interdits à la consommation. Seuls les mammifères terrestres ruminant et possédant des sabots fendus sont permis. Les animaux marins doivent être pourvus d’écailles et de nageoires. La Tora énumère également les volatiles interdits et elle exclu presque tous les insectes, êtres rampants ou fruits de mer.
Nombreuses sont les explications qui ont été apportées. Les uns évoquent des raisons d’ordre sanitaire. Les autres tentent une approche symbolique et s’interrogent sur l’enseignement moral ou historique qui ressort des caractéristiques décrites par la Tora. D’autres encore essaient de comprendre le sens de ces préceptes en analysant les aspects psychologiques ou sociaux dans l’acte de manger. Certains enfin trouvent des raisons mystiques aux lois alimentaires de la Tora et décrivent même les conséquences pour le corps ou pour l’âme de l’alimentation interdite.
D’une manière plus générale, en observant toutes les lois de la Tora, on s’aperçoit que les restrictions alimentaires entrent dans le cadre d’une législation qui embrasse tous les domaines de la vie humaine. Pour le juif pratiquant, la vie agricole, le monde du travail, l’habillement ou l’alimentation doivent répondre à des critères déterminés par Dieu dans la Tora. Il ne s’agit pas de s’imposer des restrictions par amour de l’ascétisme ou des privations. Le judaïsme prône au contraire un mode de vie équilibré. En plaçant certains interdits, la Tora nous enseigne qu’il n’est pas nécessaire de tout posséder, de tout goûter et de tout essayer pour vivre heureux. Réussir à trouver une satisfaction et un réel plaisir en s’imposant certaines limites c’est aussi prendre conscience que le monde ne nous appartient pas totalement. Il ne nous est pas permis de nous y conduire comme bon nous semble dans le seul but de satisfaire nos supposés besoins.

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